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Le mémoire Anthropologie

« Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition »

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Une citation de Montaigne que chacun peut interpréter à sa façon … à laquelle les sciences humaines n’ont cessé de donner raison et qui reste parfaitement d’actualité cinq siècles plus tard !

L’être humain est un tout, vivant, évolutif, aléatoire, ...

Les recherches sur l’archéologie, sur la génétique, sur l’inconscient collectif par exemple, tendent vers une approche de l’être humain en tant que vecteur de l’universalité et citoyen du monde.

De quoi se persuader qu'il ne peut être réduit à une identité, des désirs et des moyens.

 

Il y a quelques années, m’étant intéressée à l’anthropologie (pendant une année … alors qu’il faudrait y consacrer une douzaine de vies !), j’ai esquissé un mémoire  « Arrière-pensées et architecture » dont la recherche était la suivante : qu’est-ce qui motive, dessine, oriente, justifie l’acte de construire, quand on a mis de côté les contraintes géographiques, climatiques, techniques, économiques ?

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Quelques-unes des réponses (le sujet ne peut pas avoir de limites !) :

  • Les facteurs symboliques de l’espace : le choix d’un site, le parcours, …

  • Les repères spatiaux : les directions, les orientations, ...

  • Les formes archétypiques : le centre, la croix, le carré, le cercle, …

  • La géométrie psychologique : les localisations (le sous-sol, le grenier, ...),

  • les éléments d’architecture (le seuil, la porte, le toit, l’escalier, …),

  • Le psychologique, l’onirique et le cosmique prêtés à l’espace,

  • Ainsi que les rites, mythes et symboles inhérents à tous rapports sociaux, quels que soient leur époque et leurs latitudes.

En bref, tous paramètres qui ne sont pas enseignés en École d’Architecture !

 

Alors comment aborder une commande architecturale ?

Aujourd’hui et sous nos cieux, la conception architecturale est déléguée à un individu, l’architecte, formé (techniquement), autorisé (sélectivement), missionné (obligatoirement) et encadré (règlementairement) pour répondre à des besoins, en fonction des moyens qu’il a à sa disposition (économiquement).

Mais, de même que le Client ne peut être réduit à un programme et un budget, le rôle de l’architecte doit-il  s’arrêter à ces données ?

Pour ma part, le signifiant doit primer sur le décorum, l’intériorité sur la démonstration sociale : c’est pourquoi, aux trois dimensions de base, j’ai toujours à cœur de commencer par la dimension humaine.

 

L’intérêt est encore plus grand lorsqu’il s’agit d’intervenir sur un bâti existant, chargé d’histoire, qu’il faut analyser, respecter, conforter, requalifier, valoriser, … pour enfin, dans mon optique, lui apporter une humble mais sérieuse modernité.

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